Après avoir gravi les magnifiques petites ruelles escarpées on arrive au pied du moulin et tout en face, adossée au rocher, se trouve la boulangerie. Dès la porte franchie la première chose qui attire l'oeil est la poutre qui supporte le plancher à farines, poutre qui porte une inscription peinte à la main d'une belle écriture cursive.
Le choix de cette inscription a suscité beaucoup de débats, de temps et de tourments.
Il était apparu comme une bonne idée que David REVOY, peintre de talent, inscrive ce que Platon avait fait écrire au fronton de l'Académie qu'il avait créée à Athènes en 387 avant J.C
Il était apparu comme une bonne idée que David REVOY, peintre de talent, inscrive ce que Platon avait fait écrire au fronton de l'Académie qu'il avait créée à Athènes en 387 avant J.C
"Nul n'entre ici s'il n'est géomètre".
La principale motivation de ce choix se trouve dans un texte ou plus précisément un discours d'Emile CHARTIER (ALAIN) prononcé alors qu'il était professeur au Lycée Corneille le 31 juillet 1902. Ce texte est absolument magnifique de générosité et d'enseignements. Il ne servirait à rien et il serait impossible d'en parler... la seule chose à faire est de le lire dans le calme et avec concentration.
Logiquement nous avons étudié la possibilité de reprendre ce que cela a inspiré à la Renaissance à notre cher Rabelais pour «l’inscription mise sur la grande porte de Thélème » :
‘Ici n’entrez pas, hypocrites, bigots,
Vieux matagots, marmiteux, boursouflés,
Torcols, badauds, plus que n’étaient les Goths,
Ou les Ostrogoths, précurseurs des magots,
Porteurs de haires, cagots, cafards empantouflés.
Gueux emmitouflés, frappards écorniflés,
Bafoués, enflés, qui allumez les fureurs ;
Filez ailleurs vendre vos erreurs. (…)’
‘Ici n’entrez pas, hypocrites, bigots,
Vieux matagots, marmiteux, boursouflés,
Torcols, badauds, plus que n’étaient les Goths,
Ou les Ostrogoths, précurseurs des magots,
Porteurs de haires, cagots, cafards empantouflés.
Gueux emmitouflés, frappards écorniflés,
Bafoués, enflés, qui allumez les fureurs ;
Filez ailleurs vendre vos erreurs. (…)’
(Gargantua, chap. 54),
Mais pour ce faire la poutre n'était pas assez grande...
Pour terminer mon propos je vous dirais simplement que finalement ce n'est pas ce texte que nous avons peint sur cette poutre... mais ça c'est pour une autre fois...