samedi 23 août 2008

Un moulin à vent n'est pas une télévision ! Et pourtant...


Que de monde ! Que de monde...
Les gens entrent dans le moulin se suivent et ne se ressemblent pas.
Toutes sortes d'attitudes, de regards se succèdent.
Les questions fusent, les émotions aussi.
Les plus belles sont celles des enfants.
Certains sont captivés, statiques. Même les paupières en perdent leur fonction première.
D'autres sont émus, sourient sans raison objective.
D'autres ne voient absolument rien qui soit digne d'un quelconque intérêt et ressortent aussitôt.
Toutes ces attitudes sont passionnantes et concourent à tout l'amour que l'on porte à ce moulin qui revit.
Une seule attitude est troublante, voire inquiétante, et souvent agaçante : celle qui consiste à poser une multitude de questions à peine la porte franchie.
Pourquoi agaçante ?
Générations de téléspectateurs ?
Le téléspectateur semble formé (ou plutôt déformé ?) à être un peu comme l'oie ou le canard que l'on gave sans qu'il ait son mot à dire.
Il a tendance à perdre tout réflexe de recherche personnelle, de capacité à "lire" ce qui l'entoure, de volonté de s'inscrire comme interprète de son environnement plutôt que comme perpétuel spectateur.
Devant et dans le moulin le réflexe est clair et instantané : comme les données et l'information ne viennent pas toutes seules alors les questions fusent immédiatement.
Pourtant le moulin est un livre ouvert à lire par soi même.
Les pièces mécaniques du moulin, toutes issues du monde vivant ou minéral, sont là, sous nos yeux, liées les unes aux autres pour former une sémantique pleine de sens que des siècles de recherches d'améliorations continues, dues à nos ancêtres, rendent si parfaitement opérantes.
Le moulin parle, le moulin chante.
Il faut le lire et l'écouter.
C'est cette démarche qui est enrichissante !
C'est cette démarche qui élève l'homme !
C'est de cette manière que l'Homme est un Homme debout.
Ne la perdons pas !
Si vous venez au moulin, lisez d'abord le livre par vous même !
Ne me demandez pas de vous le "commenter", sans que vous ayez fait montre du moindre effort personnel.
J'ai beaucoup plus de respect et d'affection pour la question un peu bête du type "et ça ? çela sert à freiner le moulin n'est-ce pas ?" en désignant la trémie qui contient les céréales, venant de quelqu'un qui a cherché à voir, lire et comprendre que pour la question "à quoi ça sert cette corde ?" qui est posée dès le premier pas dans le moulin.
Dans ce dernier cas vous me trouverez un peu agacé et m'en voudrez inévitablement.
Peut-être aurez vous un peu raison mais peut être pas...