mercredi 17 décembre 2008

Marchands ? Et pourtant...

«La pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes et les changeurs installés. Faisant un fouet avec des cordes, il les expulsa tous du temple, et les brebis et les bœufs, et il renversa la monnaie des changeurs et retourna leurs tables.» Jean, II, 13-15

Comment ne pas être très pensif devant ce verset lorsque l'on doit faire acte de commerce de ce que l'on produit ou ce que l'on revend, lorsque l'on doit se glisser dans les habits d'un "marchand"?

Voici notre modeste participation à cette bien difficile réflexion :

Hier, mardi 16 décembre, le réveil à sonné très tôt dans la nuit. Premier travail lancer le four à bois; petit feu, petit bois, puis moyen, puis grosses pièces de bois, c'est parti pour trois heures de chauffe. Il faut atteindre les 300 °C... Pesage des farines, première pétrie, ce sera le seigle pour faire les tourtes auvergnates. Puis le Petit Epeautre de Haute Provence, puis le Kamut, puis le Torka, puis le Pain au miel. Les pâtes s'enchainent dans le même ordre de la première poussée (pointage), de la division, du façonnage et de la deuxième poussée (aprêt). Tout est fait à la main. Le contact avec les pâtes est totalement charnel, le geste doit être mesuré, doux, attentionné. Cinq heures après le pain rentre au four, trois quart d'heure à une heure trente de cuisson. La pelle permet de faire voyager un peu le pain dans le four, la chaleur n'étant pas la même en tout point.

Vers 10 heures; chargement puis en route vers Toulouse pour une mise en place de nos produits dans la célèbre fromagerie Xavier place Victor Hugo. Le proprétaire et grand affineur François nous y attend. Nous déchargeons et mettons en place les différents pains.

"Le Petit Epeautre de Provence"
Engrain
Triticum monococum

Depuis des milliers d’années l’histoire du Petit Epeautre est étroitement liée à celle des civilisations méditerranéennes. Véritable ancêtre des céréales modernes, les premières traces de sa culture datant de 9000 ans avant JC.
Consommé en abondance jusqu’à l’époque romaine, puis abandonné au profit des blés froments pour des raisons de rendement, le Petit Epeautre ou Engrain fut redécouvert par le grand public il y a seulement une quinzaine d’années.
C’est une plante rustique... elle est cultivée sur des terrains pauvres, dans des conditions climatiques rudes et ne nécessite ni pesticide, ni désherbant et très peu d’eau. Son cycle est d’environ 11 mois. Semé mi-septembre il se récolte au 15 août.
Sa productivité est faible car elle n’a été soumise à aucune sélection artificielle ( de 10 à 15 quintaux de produit fini par hectare).


Le blé Kamut®
Triticum Turgidum spp.turanicum

Ce blé, cultivé aux Etats-Unis et au Canada, est commercialisé dans le monde entier sous le nom déposé de "Kamut". Cette marque commerciale apporte la garantie qu'il s'agit d'un blé non hybridé et cultivé selon les règles de l'agriculture biologique.
Le grain de blé kamut® est deux à trois fois plus gros que son cousin le blé dur, et contient 20 à 40% de protéines en plus. Il contient plus d'acides aminées essentiels, plus d'acides gras non saturés. Riche en sélénium, il aide à combattre la formation des radicaux libres et l'apparition des maladies cardio-vasculaires. Sa teneur en magnésium et en zinc en font un excellent aliment anti-fatigue, sa richesse en glucides, lipides et potassium lui confèrent une valeur nutritionnelle élevée.
Comme l'épeautre et le seigle, deux autres céréales panifiables très anciennes, le kamut® peut être une excellente alternative au blé pour les personnes intolérantes au gluten.


Pain au miel avec noisettes, pignons et noix torréfiés
et hydratés au miel.
50 grammes de beurre au kilo de farine pour donner un
peu de brioché.
Tourtes de Seigle Auvergnates.
Pains longs au blé rustique Torka.

François est totalement passionné par son métier dans le sens premier du terme, celui qui suppose un don de soi sans équivoque. La manière dont il nous a accueilli, dont il a véritablement accueilli les pains était particulièrement touchante. Cette passion, cette harmonie, cette générosité se ressentent chez chacune et chacun des collaborateurs. Le client n'est pas attendu pour son porte monnaie mais pour partager avec lui ce goût du bon produit, naturel et véritable. C'est François lui même qui a disposé chacun des pains dans une corbeille de son choix. Les pains ont été disséminés au milieu des fromages et pas au hasard ; en association gustative idéale !

Voila une boutique dédiée au fromage, véritable temple ! Et les personnes qui servent le chaland ne sont en rien des marchands.

Merci François !

mercredi 10 septembre 2008

Touzelle, céréale oubliée et pourtant...


"En 1482 au mois de Décembre, le roi Louis XI étant tombé malade à Tours, fit venir de la Touzelle du diocèse de Nismes pour en faire le pain destiné pour sa bouche. Ce prince, extrêmement affaibli d’esprit et de corps et frappé de la crainte de la mort au delà de toute expression, s’était imaginé que de tous les cantons du royaume, le diocèse de Nismes produisait le blé le plus propre à lui donner la santé." (Histoire de Nîmes de Léon Ménard - 1755)

En 1951, dans le « Pain dans le Gard », un rapport consigné dans les archives du Gard, on peut lire "la touzelle blanche est encore présente à la fin du 19me siècle avec la saissette barbue, le blé rouge, l’aubaine et le blé de Noë ; elle disparaît après la guerre de 1914/1918 au profit du Bon fermier, préparateur Etienne, Rouge de Bordeaux et d’essais de blés italiens".
 
En 1997, Henri Ferté, agriculteur à côté de Nîmes (Gard), obtient du Conservatoire de Ressources Génétiques de l'INRA Clermont-Ferrand quelques grains de variété Touzelle. Il s'agissait de la Touzelle blanche barbue, la Touselle Anone, la Touzelle blanche de Provence et la Touzelle sans barbe. Henrie plante 1m2 au jardin puis 10 m2 la deuxième année. Ainsi de suite pour arriver, enfin, à 1 ha en deux champs en...2004. Soit huit années de patience, application et dur labeur.

Enfin en Août 2008 le Moulin à vent moud le mélange de 6 Touzelles d'Henri Ferté. Le 10 septembre les premières fournées de pains de Touzelle pétries et cuites à Cucugnan sont mises en place sur l'étagère boulangère et proposées pour consommation.






samedi 30 août 2008

"Vous entrez dans le Pays Cathare" ! Et pourtant...

Lorsque vous venez à Cucugnan de magnifiques panneaux sont posés sur les accotements de l'autoroute vous signalant que "vous êtes en pays Cathare".

La première intention des décideurs qui ont eu les moyens de faire poser ces panneaux est purement d'ordre marketing : le produit Cathare est différenciant, il est vendeur, il plaît et il attire le chaland. Nul doute à ce sujet et pourtant...

Si aujourd'hui en 2008 des hommes et des femmes décidaient de vivre en suivant les enseignements originels du Christ, soit dans la plus grande simplicité, la non violence, la tolérance et par dessus tout "l'égalité", les laisserions nous vivre en paix ?

Serait-il signalé aux abords des autoroutes "ici vivent les bons hommes et les bonnes femmes" ?

Fabriquerait-on toutes sortes de produits en leur accolant l'étiquette publicitaire "produit dont raffolent les bons hommes !" ?

Les légendes ne devraient servir qu'à ceux qui véhiculent l'émotion (écrivains, compositeurs, conteurs, troubadours...) et non aux marchands. Rappelons-nous d'ailleurs que ce même Jésus les avait chassés du temple...

Si nous pensons aux Cathares en visitant tous ces sites, magnifiques d'ailleurs et qui méritent donc bien toute notre attention, pensons surtout à toutes les souffrances qu'ils ont endurées. Ils ont été l'objet de la pire de toutes les violences. Celle qui vous touche au fond de votre être, au fond de votre plus grande motivation à Vivre : la foi. La foi dans l'autre, la foi dans l'Amour. Lorsque ces bons chrétiens ont été persécutés et qu'ils ont subi la "Sainte Inquisition" le feu a dû quelque part être une délivrance face aux interrogatoires de Jacques Fournier et autres Inquisiteurs bien pensants.

C'est peut-être cela qui devrait être écrit sur ces beaux panneaux.

Mais il est vrai que ça serait peut être dangereux pour les automobilistes indisciplinés que nous sommes...
A moins qu'en Languedoc en lieu et place de certains panneaux...

l'idée soit de les remplacer par "ATTENTION dans 200 m vous avez rendez-vous avec :

P.S : A lire absolument :

"Cathares : La contre-enquête" de Anne BRENON et Jean-Philippe de TONNAC. Anne résume le tout dans une superbe phrase "la réalité est bien plus belle que le mythe". (Albin Michel)

"Les Cathares" Jean-Louis GASC (Editions Trajectoire)

samedi 23 août 2008

Un moulin à vent n'est pas une télévision ! Et pourtant...


Que de monde ! Que de monde...
Les gens entrent dans le moulin se suivent et ne se ressemblent pas.
Toutes sortes d'attitudes, de regards se succèdent.
Les questions fusent, les émotions aussi.
Les plus belles sont celles des enfants.
Certains sont captivés, statiques. Même les paupières en perdent leur fonction première.
D'autres sont émus, sourient sans raison objective.
D'autres ne voient absolument rien qui soit digne d'un quelconque intérêt et ressortent aussitôt.
Toutes ces attitudes sont passionnantes et concourent à tout l'amour que l'on porte à ce moulin qui revit.
Une seule attitude est troublante, voire inquiétante, et souvent agaçante : celle qui consiste à poser une multitude de questions à peine la porte franchie.
Pourquoi agaçante ?
Générations de téléspectateurs ?
Le téléspectateur semble formé (ou plutôt déformé ?) à être un peu comme l'oie ou le canard que l'on gave sans qu'il ait son mot à dire.
Il a tendance à perdre tout réflexe de recherche personnelle, de capacité à "lire" ce qui l'entoure, de volonté de s'inscrire comme interprète de son environnement plutôt que comme perpétuel spectateur.
Devant et dans le moulin le réflexe est clair et instantané : comme les données et l'information ne viennent pas toutes seules alors les questions fusent immédiatement.
Pourtant le moulin est un livre ouvert à lire par soi même.
Les pièces mécaniques du moulin, toutes issues du monde vivant ou minéral, sont là, sous nos yeux, liées les unes aux autres pour former une sémantique pleine de sens que des siècles de recherches d'améliorations continues, dues à nos ancêtres, rendent si parfaitement opérantes.
Le moulin parle, le moulin chante.
Il faut le lire et l'écouter.
C'est cette démarche qui est enrichissante !
C'est cette démarche qui élève l'homme !
C'est de cette manière que l'Homme est un Homme debout.
Ne la perdons pas !
Si vous venez au moulin, lisez d'abord le livre par vous même !
Ne me demandez pas de vous le "commenter", sans que vous ayez fait montre du moindre effort personnel.
J'ai beaucoup plus de respect et d'affection pour la question un peu bête du type "et ça ? çela sert à freiner le moulin n'est-ce pas ?" en désignant la trémie qui contient les céréales, venant de quelqu'un qui a cherché à voir, lire et comprendre que pour la question "à quoi ça sert cette corde ?" qui est posée dès le premier pas dans le moulin.
Dans ce dernier cas vous me trouverez un peu agacé et m'en voudrez inévitablement.
Peut-être aurez vous un peu raison mais peut être pas...

samedi 5 juillet 2008

Vu à la télévision ! Et pourtant...

Le jeudi 26 juin nous avons eu la chance d'avoir France 3 qui vienne présenter le journal du soir (19/20 h) en direct de... Cucugnan !
Un reportage sur le moulin à vent, le fournil et son Maître Boulanger (Gérald) a été tourné et diffusé ce jour là. Et voila que l'on a pu voir ma bobine dans le fenestrou.
Je n'ai pu m'empécher de penser à mon grand-père dont j'ai le profond souvenir qu'étant chez eux, enfant, voyant un présentateur, bien coiffé, bien propre sur lui, dire je ne sais plus quoi dans ce même fenestrou s'était exclamé :

"régarde mé aquiou qué mountre soun moure din lou fenstrou et qui sé sa sé trouve säï mume pas aluma un fio"

"Regarde moi celui-là qui montre sa tête à la television et qui, si ça se trouve, ne sait même pas allumer un feu".

Le lendemain de la diffusion, avec Gérald nous avons eu un peu de mal à allumer le feu du four à bois. Puis, oufffff ! Il a fini par prendre...

lundi 16 juin 2008

Nul n'entre ici s'il n'est géomètre ! et pourtant...

Le village de Cucugnan est bâti tout en hauteur sur une butte. C'est cette particularité topographique qui lui valu, en son temps, d'être un castrum avec tout en haut la tour féodale et le Moulin à Vent.


Après avoir gravi les magnifiques petites ruelles escarpées on arrive au pied du moulin et tout en face, adossée au rocher, se trouve la boulangerie. Dès la porte franchie la première chose qui attire l'oeil est la poutre qui supporte le plancher à farines, poutre qui porte une inscription peinte à la main d'une belle écriture cursive.
Le choix de cette inscription a suscité beaucoup de débats, de temps et de tourments.
Il était apparu comme une bonne idée que David REVOY, peintre de talent, inscrive ce que Platon avait fait écrire au fronton de l'Académie qu'il avait créée à Athènes en 387 avant J.C

"Nul n'entre ici s'il n'est géomètre".

La principale motivation de ce choix se trouve dans un texte ou plus précisément un discours d'Emile CHARTIER (ALAIN) prononcé alors qu'il était professeur au Lycée Corneille le 31 juillet 1902. Ce texte est absolument magnifique de générosité et d'enseignements. Il ne servirait à rien et il serait impossible d'en parler... la seule chose à faire est de le lire dans le calme et avec concentration.

Logiquement nous avons étudié la possibilité de reprendre ce que cela a inspiré à la Renaissance à notre cher Rabelais pour «l’inscription mise sur la grande porte de Thélème » :
‘Ici n’entrez pas, hypocrites, bigots,
Vieux matagots, marmiteux, boursouflés,
Torcols, badauds, plus que n’étaient les Goths,
Ou les Ostrogoths, précurseurs des magots,
Porteurs de haires, cagots, cafards empantouflés.
Gueux emmitouflés, frappards écorniflés,
Bafoués, enflés, qui allumez les fureurs ;
Filez ailleurs vendre vos erreurs. (…)’
(Gargantua, chap. 54),
Mais pour ce faire la poutre n'était pas assez grande...

Pour terminer mon propos je vous dirais simplement que finalement ce n'est pas ce texte que nous avons peint sur cette poutre... mais ça c'est pour une autre fois...

mercredi 11 juin 2008

Agée de bientôt 800 ans et pourtant...

En Syrie se trouve une forteresse "le Krak des Chevaliers", vestige du temps des croisades, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. A l'intérieur de l'enceinte, on trouve une chapelle et un cloître.

Ceux qui n'avaient pas voix au chapitre avaient sous les yeux, gravé dans la pierre, le texte suivant : "Sit tibi copia, sit sapientia, formaque detur ; Inquinat omnia sola superbia, si comitetur". Ce qui veut dire :


"Que l'abondance, que la sagesse et la beauté te soient données ; l'orgueil à lui seul souille tout s'il t'accompagne".

Trois choses semblent nécessaires et suffisantes à l'accession au bonheur: l'abondance, la sagesse, et la beauté. Trois mots simples, et pourtant...
Les aspirations de notre siècle, de notre culture, ne sont certainement pas celles des Chevaliers du 13ème siècle. Le signifié dans nos esprits, à la lecture de ces trois mots, a très probablement une zone commune assez faible avec celui qu'en avaient les jeunes écuyers immobiles et silencieux en écoutant leurs ainés tout en devant méditer cette maxime.

L'abondance n'était surement pas autant celle de l'argent roi.

La sagesse n'était pas celle de la frilosité et de l'immobilisme.

La beauté tant confusionnelle avec l'esthétisme.

Mais l'ogueil, pour sûr, lui était le même.
Voila l'invariant ! "l'orgueil souille tout".

Combien il est difficile, voire impossible, de s'en départir !

Combien, probablement, cela l'est encore plus dans nos temps dits "modernes" , au temps de l'image, de la communication qui véhiculent des référants qui justement font appel, réveillent sans cesse, exitent l'orgueil de chacun.

Combien ces quelques lettres gravées dans la pierre sont d'actualité !

Vais-je trouver la pierre, le marteau, le ciseau, le savoir-faire, le temps, le courage et surtout l'humilité pour le graver au pied de mon lit ?

dimanche 8 juin 2008

Fini ! et pourtant...

Cela relève d'un niveau en mathématique relativement basique et pourtant...


Hier passant dire un petit bonsoir à mes parents (75 et 80 ans) je les ai trouvé en pleine oscultation, loupe en main, de vieilles photos de famille. Maman me tend un petit sachet contenant des négatifs noirs et blancs et me dit "sur celles-ci il doit y avoir mes grand-mères, tu ne peux rien en faire avec tes ordinateurs ?" Me voila parti à faire toutes sortes d'essais, scans, retouches, recadrages, réglages de luminosité, contraste, etc. Le résultat papier jugé pas trop mal, me voici reparti ce jour, dossier sous le bras, pour vivre et faire vivre une petite séquence émotion. Les loupes sont ressorties du tiroir et devant cette boucle du temps qui se referme devant moi voici ce qui m'a traversé l'esprit.

Sur cette feuille de papier qui ce matin encore était d'une virginité parfaite sont venus se fixer de minuscules particules d'encre. Toute la combinatoire de ces particules constitue-t-elle un ensemble fini ou infini ?

Hé bien à l'évidence ce diagramme des possibles est fini !

Faisons un petit exercice : si on imprime à 300 points par pouce on a donc 118 particules d'encre par millimètre ce qui veut dire que pour une photo de 15 cm par 10 cm on a 11.811 colonnes fois 17.717 rangées ce qui nous donne un peu plus de 209 millions de particules au total sur le papier photo. En imprimant en noir et blanc cela nous donne 2 puissance 209 millions de possibilités !

Si l'on imagine faire collaborer les quelques milliards d'ordinateurs et d'imprimantes pour se répartir l'impression de toutes les possibilités on obtient l'ensemble de toutes les photos possibles ce qui veut dire que celle des grand-mères de ma mère en train de tricoter devant la JUVA4 de 1935 sera imprimée comme celle représentant votre propre Grand-mère ou bien votre visage à toute heure de votre propre vie !

Infini ou fini ? Mathématique, philosophie ou spiritualité ? Donc combien des formes de représentation de la Vie, de nos émotions, de nos souvenirs, de notre futur vont émerger de rien sur ces simples feuilles de papier ?
Théorie du Big Bang ? D... ?
A vous de choisir.