


Moulin à vent Roland FEUILLAS Cucugnan Farine de meule www.farinesdemeule.com
La première intention des décideurs qui ont eu les moyens de faire poser ces panneaux est purement d'ordre marketing : le produit Cathare est différenciant, il est vendeur, il plaît et il attire le chaland. Nul doute à ce sujet et pourtant...
Si aujourd'hui en 2008 des hommes et des femmes décidaient de vivre en suivant les enseignements originels du Christ, soit dans la plus grande simplicité, la non violence, la tolérance et par dessus tout "l'égalité", les laisserions nous vivre en paix ?
Serait-il signalé aux abords des autoroutes "ici vivent les bons hommes et les bonnes femmes" ?
Fabriquerait-on toutes sortes de produits en leur accolant l'étiquette publicitaire "produit dont raffolent les bons hommes !" ?
Les légendes ne devraient servir qu'à ceux qui véhiculent l'émotion (écrivains, compositeurs, conteurs, troubadours...) et non aux marchands. Rappelons-nous d'ailleurs que ce même Jésus les avait chassés du temple...
Si nous pensons aux Cathares en visitant tous ces sites, magnifiques d'ailleurs et qui méritent donc bien toute notre attention, pensons surtout à toutes les souffrances qu'ils ont endurées. Ils ont été l'objet de la pire de toutes les violences. Celle qui vous touche au fond de votre être, au fond de votre plus grande motivation à Vivre : la foi. La foi dans l'autre, la foi dans l'Amour. Lorsque ces bons chrétiens ont été persécutés et qu'ils ont subi la "Sainte Inquisition" le feu a dû quelque part être une délivrance face aux interrogatoires de Jacques Fournier et autres Inquisiteurs bien pensants.
C'est peut-être cela qui devrait être écrit sur ces beaux panneaux.
P.S : A lire absolument :
"Cathares : La contre-enquête" de Anne BRENON et Jean-Philippe de TONNAC. Anne résume le tout dans une superbe phrase "la réalité est bien plus belle que le mythe". (Albin Michel)
"Les Cathares" Jean-Louis GASC (Editions Trajectoire)
"Que l'abondance, que la sagesse et la beauté te soient données ; l'orgueil à lui seul souille tout s'il t'accompagne".
Trois choses semblent nécessaires et suffisantes à l'accession au bonheur: l'abondance, la sagesse, et la beauté. Trois mots simples, et pourtant...
Les aspirations de notre siècle, de notre culture, ne sont certainement pas celles des Chevaliers du 13ème siècle. Le signifié dans nos esprits, à la lecture de ces trois mots, a très probablement une zone commune assez faible avec celui qu'en avaient les jeunes écuyers immobiles et silencieux en écoutant leurs ainés tout en devant méditer cette maxime.
L'abondance n'était surement pas autant celle de l'argent roi.
La sagesse n'était pas celle de la frilosité et de l'immobilisme.
La beauté tant confusionnelle avec l'esthétisme.
Mais l'ogueil, pour sûr, lui était le même.
Voila l'invariant ! "l'orgueil souille tout".
Combien il est difficile, voire impossible, de s'en départir !
Combien, probablement, cela l'est encore plus dans nos temps dits "modernes" , au temps de l'image, de la communication qui véhiculent des référants qui justement font appel, réveillent sans cesse, exitent l'orgueil de chacun.
Combien ces quelques lettres gravées dans la pierre sont d'actualité !
Vais-je trouver la pierre, le marteau, le ciseau, le savoir-faire, le temps, le courage et surtout l'humilité pour le graver au pied de mon lit ?